melancholia
Please, put me to bed and turn down the light.
Vendredi 30 avril 2021 à 20:24
Sombre dans mes artères
Ne plus pouvoir respirer
Le coeur qui palpite, le cerveau est là et pourtant ailleurs
Un sentiment d'ennui
Toujours.
Ce truc qui ne peut pas guérir.
Il sera là, toujours.
Je ne sais pas si j'ai vraiment envie.
Je ne sais plus si j'ai vraiment envie.
De continuer, comme ça.
Ce sentiment d'ennui sera toujours là.
Ce sentiment de solitude
Cette envie de tout faire et de ne rien pouvoir faire à la fois.
Ces sonorités insupportables, ce mouvement qui me fatigue.
L'incompréhension du monde, des gens.
ça n'a aucun sens.
Non, ça n'a aucun sens.
Se taire.
Rire, un peu.
Toujours se taire.
Faire mine de.
"Vous vous êtes toujours sentie comme ça, en décalage ?"
Oui.
Toujours.
Depuis toute petite, à toutes les périodes de ma vie.
"Il faudrait que vous fassiez des tests mais je pense que vous avez/"
Et le diagnostic tombe.
Comme une pierre sur ma tête.
Comme des tonnes de pierres, et moi, ensevelie.
On ne soigne pas ça avec des cachets.
Ni des thérapies.
On ne soigne pas ça.
On ne soigne pas.
Toujours.
Ce sera toujours là.
Toujours comme ça.
Je serai toujours comme ça.
Putain, merde, j'avais espéré.
A quoi bon.
Lundi 22 février 2021 à 21:06
Le pire, c'est la nuit.
L'absence, le silence, les minutes qui durent une éternité.
La gorge serrée, les larmes qui perlent.
Je veux rentrer à la maison.
Je veux mon cocon.
Mon foyer.
Toi qui me serre fort et qui me dit que tout ira bien.
Mais nan.
Y a plus ça.
Je dois faire avec.
Ou plutôt, je dois faire sans.
Compter les étoiles dans le ciel.
Attendre d'en devenir une.
Regretter.
Se dire qu'on a fait une erreur.
Vouloir revenir.
Se persuader qu'il faut tenir.
Que c'est la bonne décision.
Est-ce que ça l'est vraiment ?
Jeudi 28 janvier 2021 à 22:26
J'ai peur.
Qu'on se voit plus, jamais, que tout s'arrête.
De t'aimer trop fort, que tu ne m'aimes pas assez.
Qu'elle parte.
D'être seule, de faire du mal.
D'avoir mal.
J'ai mal au coeur à en crever.
D'amour, d'angoisses.
C'est dur de vous aimer.
C'est dur de l'aimer.
C'est dur de t'aimer.
J'ai peur de ne plus jamais sentir le goût de tes lèvres.
J'ai peur qu'elle crie, j'ai peur qu'elle parte.
J'ai peur qu'elle pleure, qu'elle meure.
J'ai peur de ne plus réussir à l'aimer.
Et j'ai peur d'aimer la mauvaise personne.
J'ai peur de tout déconstruire et de ne rien pouvoir reconstruire.
J'ai peur que tu fuis, j'ai peur que tu mentes.
J'ai peur, au fond, de ne pas te connaître.
J'ai peur de me lasser.
J'ai peur de me mentir.
J'ai peur de devoir choisir.
J'ai peur que tu ne prennes jamais soin de moi.
J'ai peur qu'elle ne prenne plus soin de moi.
J'ai peur de ce que je ressens lorsque tu passes tes doigts sur moi.
J'ai peur d'aimer te serrer trop fort.
J'ai peur que tu aimes quelqu'un d'autre.
Que tu m'oublies.
J'ai peur qu'elle aime quelqu'un d'autre.
Et qu'elle m'oublie.
J'ai peur qu'on ne m'aime plus.
J'ai peur qu'on ne m'aime pas.
J'ai peur d'être seule.
J'ai peur de ne pas réussir à aimer deux personnes à la fois.
J'ai peur de me servir de vous.
J'ai peur d'être manipulée.
Je suis jalouse, un peu, à moitié.
Je ne sais même pas pourquoi tu m'aimes.
Pourquoi tu t'intéresses à moi.
Ce que j'ai de plus qu'une autre.
Pourquoi je m'accroche autant.
Pourquoi j'en pleure.
C'est juste des films en noir et blanc.
Dimanche 22 décembre 2019 à 22:52
Je sais plus si je suis contente d'exister.
J'ai plus cette peur que j'avais à un moment, de disparaitre, de fondre dans un néant.
De ne plus être, de ne rien être.
Du vide, de la poussière.
Non, j'ai plus peur.
Les secousses du corps qui cherche à exploser.
ça tire dans l'estomac, dans les abdominaux.
Les yeux qui coulent et le nez aussi.
La grimace douloureuse, l'envie de vomir.
De jeter le corps.
De jeter la vie.
Les cheveux trempés de larmes.
29 ans.
29 ans, putain.
11 ans de thérapie
11 ans de médocs qui bousillent le cerveau
16 ans d'explosions
16 ans de "ça va passer"
16 ans que je m'accroche, que je lâche pas, que je lutte
Croire qu'il y a quelque chose qui va venir
Que ça va s'arrêter
Que ça va aller
La crise d'adolescence.
Putain, qu'est-ce que je t'en foutrais de la crise d'adolescence
Merde, pourquoi
Pourquoi tout tombe sur moi
Pourquoi, merde
Comment on est heureux ? Dites-moi, s'il vous plaît. J'ai jamais sû comment faire.
Je vous en prie, je fais pas semblant.
J'ai essayé, je vous jure.
J'ai arrêté de vous appeler, de pleurer dans vos bras, de m'écrouler sous vos yeux.
J'ai ris, j'ai souris, j'ai dis que tout allait bien.
J'ai essayé, je vous jure.
Mais j'y arrive pas.
Je suis désolée, j'y arrive pas.
Je pense au néant, à la poussière.
Je pense à vous.
Je prépare, je maquille.
S'enfermer dans la chambre conjugale
" Y a quelque chose qui va pas ?"
"Non, je suis juste un peu fatiguée, tout va bien, ne t'inquiète pas."
Ces mots répétés en boucle.
Jusqu'à ce que j'arrive à croire que c'est vrai.
J'oscille entre la culpabilité et l'envie de paix.
J'oscille de moins en moins.
Je peux plus.
Continuer, mais pour quoi ?
Le boulot, rentrer, "bonjour mon amour", manger, faire le ménage
Voir les amis de temps en temps, parce qu'ils n'ont plus le temps, moi non plus
S'engueuler avec la famille, se sentir moins que rien.
Ne pas sortir parce que j'ai pas envie
Ne pas sortir parce que je suis fatiguée
Ne pas sortir parce que je n'ai personne à voir, ni rien à raconter.
Ne pas vouloir d'enfants parce qu'incapable de m'occuper de qui que ce soit
Même pas de moi
Ne pas vouloir voyager parce que j'ai peur de l'instabilité
Lui faire du mal sans le vouloir
Provoquer des engueulades, des coups dans les murs, finir en pleurs
Être morte à l'intérieur
Vouloir partir, mais où ?
Tout laisser, mourir.
La gorge qui se sert
Vouloir vomir
Vouloir se cogner contre les murs
Avoir mal
Vouloir avoir mal autre part qu'à l'intérieur
Exploser
Hurler
Encore et encore.
J'ai plus le droit d'exploser
Je suis une adulte
Une putain d'adulte
Alors je planifie
Les vacances
Les week-ends
Tout ravaler le reste du temps
Parce qu'il faut tenir
Continuer.
Je veux plus.
Mercredi 5 juin 2019 à 14:53
J'sais pas, je crois qu'il y a un truc que vous comprenez pas.
Je me sens enfermée. En cage. Dans cette vie. Avec toi. Avec eux. Tout le temps.
J'ai envie de crier mais aucun son ne sort de ma gorge.
Alors je pleurs. Je sais faire que ça. Pleurer.
J'ai envie de me barrer, de scier les barreaux, de m'échapper.
Impossible.
J'ai essayé de lui dire. J'ai essayé mais rien. Du tonnerre, des cris, des larmes et retour à la case départ.
Sa prison ou la mienne.
Je ne sais pas laquelle je préfère.
Toujours cette putain de prison. Ce corps. Cette vie. Ce monde. Cette putain de maladie qui me bouffe.
Je sais ce qui va se passer si je pars.
J'veux plus aimer. J'veux plus qu'on m'aime.
J'ai pas envie. Plus envie de tout ça. Plus envie de drame. Plus envie de rien.